La stérilisation féline, dès lors que l’animal n’est pas destiné à la reproduction, est un acte avéré de bien-être et de prévention sanitaire. Une table ronde a souligné récemment l’intérêt de réaliser cette chirurgie de convenance précocement.

Une table ronde et des débats

Une table ronde sur la stérilisation juvénile féline réunissant 12 vétérinaires experts s'est tenue mi-octobre, à Paris, grâce au soutien de SantéVet et Vetoquinol, sous le parrainage du Conseil national de la protection animale.

Bien qu'encore très peu pratiquée en France, cette intervention est pourtant possible en toute sécurité et apporte de nombreux avantages en termes de bien-être.

Conclusions des débats

La stérilisation chirurgicale est le seul moyen permanent connu pour réduire significativement le nombre des portées non désirées chez le chat, donc les abandons comme les euthanasies pour indésirabilité.

L'âge de la stérilisation de convenance repose souvent sur des habitudes ou des idées reçues.

Au-delà de 8 semaines, les experts ont indiqué que la réalisation de la stérilisation chirurgicale juvénile féline est possible en toute sécurité et apporte au niveau individuel comme au niveau de la collectivité, de nombreux avantages en termes de bien-être, avec une meilleure qualité de la relation entre le chat et sa famille et une diminution des abandons.

Cette stérilisation juvénile féline se pratique déjà couramment dans de nombreux pays (Royaume-Uni, Belgique, États-Unis, Australie…).

Les publications ont montré que les diverses techniques chirurgicales étaient équivalentes et qu’il n’y avait pas d’effets secondaires indésirables avec la stérilisation dès 8 semaines.

En France, très peu de praticiens généralistes stérilisent les chats avant l’âge de 4 mois alors que les praticiens félins ou de refuges le font plus volontiers. Par ailleurs, les chatons de race sont souvent stérilisés avant la vente.

L’habitude de stériliser à 6 mois pourrait donc changer sachant que la maturité sexuelle survient dès l’âge de 4 mois chez le chat, avec des portées possibles dès cet âge ainsi qu’une modification de l’odeur des urines des mâles, ces deux paramètres étant sources d’abandons.

Photo @edgaredgar