Conseils Chat : les antiparasitaires à base de perméthrine sont à proscrire ! Chat : les antiparasitaires à base de perméthrine sont à proscrire ! Santé L'été est une période propice au traitement antiparasitaire des animaux de compagnie. A l’instar de l'Anses*, les autorités vétérinaires rappellent régulièrement aux propriétaires de chats de ne pas les traiter avec les médicaments vétérinaires contenant de la perméthrine, un insecticide toxique pour l’espèce féline. Troubles nerveux Ces médicaments peuvent entraîner des troubles nerveux (tremblements, convulsions) pouvant être mortels chez le chat. En effet, ce dernier est incapable d’éliminer certains composés comme la perméthrine. Avec certaines formulations concentrées, comme les produits en pipettes, quelques gouttes peuvent suffire à induire des effets graves chez les animaux les plus sensibles. Dans le cadre du dispositif de pharmacovigilance vétérinaire mit en œuvre par l’Anses, via l'Agence nationale du médicament vétérinaire, elle enregistre, depuis plusieurs années, des réactions indésirables graves, voire mortelles, chez des chats traités avec ces antiparasitaires externes. Des accidents continuent de se produire malgré les mesures de communication déployées auprès des vétérinaires et des propriétaires d'animaux, notamment la contre-indication absolue sur l'étiquetage. Laver le chat En 2018, l’Agence a enregistré 122 déclarations d’effets indésirables chez des chats après administration de traitements à base de perméthrine. 54 ont été jugées graves et 6 chats sont morts suite à l’utilisation d’un de ces antiparasitaires autorisés chez le chien. L’Agence rappelle qu’en cas d’exposition accidentelle, même si des effets indésirables ne sont pas encore survenus, il est recommandé de « laver le chat avec de l’eau tiède et du savon ou du liquide vaisselle et demander rapidement conseil à un vétérinaire ». Pour éviter que les chats ne soient mis en contact accidentellement avec le produit dans les foyers où plusieurs animaux sont présents, il convient de tenir les chiens traités à l’écart des chats jusqu’à ce que le site d’application du traitement antiparasitaire soit sec. Il faut également s’assurer que les chats ne puissent pas lécher le site d’application d’un chien traité. * Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Sur le même thème : Dermatite aux piqûres de puces (DAPP) : une prévalence élevée chez le chat Péritonite infectieuse féline : une maladie d’actualité