Actualités Changements climatiques : une incidence sur les parasites externes Changements climatiques : une incidence sur les parasites externes Actualité Mis à jour le 19/05/2021 à 16:31 Publié le 12/01/2021 à 18:20 On ne parle plus aujourd’hui de « saison à puces » : ces ectoparasites, comme les tiques, sont susceptibles de sévir toute l’année sur votre chien. Principal responsable de cette « survie » annuelle, le réchauffement climatique est aujourd’hui avéré. L'impact des dérèglements saisonniers sur l'activité des parasites vecteurs de maladies pour votre chien et sur le parasitisme de manière générale est bien étudié en santé humaine mais beaucoup moins en santé animale. Pourtant la réalité du changement climatique n’est plus remise en cause. Des tiques sur les chiens en hiver Les experts préfèrent généralement utiliser le terme de changement ou dérèglement climatique plutôt que de réchauffement car l’augmentation de température, qui sera l’élément le plus marquant, conduira à un ensemble de modifications et mérite donc une approche plus large que celle centrée sur la température. On le voit bien avec l’incidence accrue des phénomènes climatiques extrêmes : tempêtes, inondations, cyclones dans les pays concernés, sécheresses… Traditionnellement, les populations de parasites externes des chiens ont tendance à décroitre par temps froid. Les tiques deviennent par exemple inactives en dessous de 7 °C et les moustiques, de 10 °C. Les hivers qui enregistrent des journées aux températures supérieures ne sont plus rares et le nombre de jours de gel diminue d’année en année avec, comme conséquence, une survie favorisée des parasites et de leurs œufs. Ainsi, cette année encore, en plein mois de décembre, retirer des parasites comme les tiques de ses chiens au retour de balades en forêt est loin d’être inédit. Modification de la répartition des parasites s'en prenant aux chiens Parallèlement, les aires de répartition des parasites externes s’étendent : les moustiques tigres remontent vers le Nord, les phlébotomes, vecteurs de la leishmaniose, également, tout comme certaines espèces de tiques traditionnellement plutôt inféodées aux régions du Sud. Les experts de Santé publique France avaient déjà, en 2010, ciblé quatre catégories de maladies en fonction de leur « réceptivité » aux dérèglements climatiques. Le groupe A, des maladies vectorielles, sera le plus impacté, devant le groupe B, celui des maladies transmises par contact avec des rongeurs. Viennent ensuite les groupes C (maladies transmises par voie féco-orale) et D (transmission aérienne). Les maladies vectorielles sont notamment véhiculées par les tiques. Et, au-delà du dérèglement climatique, ces maladies (piroplasmose, leishmaniose…) sont favorisées par les modifications d’écosystèmes, les déplacements plus nombreux des chiens, etc. Ainsi, les maladies vectorielles sont et continueront à être les plus impactées par les changements climatiques.